Fanny Fronton est étudiante au doctorat à l’INRS sous la supervision de Yves St-Pierre et Dominique Robert. Fanny travaille sur le projet suivant :
“Le microbiome circulant : un nouveau biomarqueur de l’état de santé des poissons”.
Résumé du projet de recherche :
Le chapitre 1 de ma thèse se concentre sur le concept de la biopsie liquide pour caractériser le microbiome circulant, l’ADN associé aux bactéries dans le sang, chez les téléostéens. Chez l’humain, les changements du microbiome circulant ont été associés à plusieurs stress, comme des pathologies diverses ainsi que des conditions environnementales. Nous pensons pouvoir adapter ce biomarqueur chez la morue (Gadus morhua), poisson d’importance socio-économique pour le Canada. Ainsi, les stress environnementaux et anthropiques, comme l’exposition à des xénobiotiques, seraient détecter via une simple goutte de sang. Nous combinons cette approche avec l’utilisation de cartes FTA, qui permettent de conserver l’ADN à température ambiante pendant des années. Cette approche rend le suivi de l’état de santé des poissons facile, peu invasif et logistiquement simple. Les cartes FTA ont aussi une dimension de biobanking, encore peu démocratisé en écologie, qui permettraient de faire des suivis temporels dans les générations futures. Nos résultats récents chez la morue ont pu montrer deux microbiomes distincts, indépendants des facteurs biotiques et abiotiques, mais dépendant exclusivement de l’endroit où elles furent pêchées. Ces résultats pourront aider à la gestion du stock de morue à long terme, mettant probablement en évidence deux populations génétiquement différentes.