Anaïs Remili est étudiante au doctorat à l’Université McGill sous la direction de Melissa McKinney et de Robert Letcher. Son projet s’intitule « Le festin empoisonné des orques ».
Résumé du projet :
Les orques de l’Océan Atlantique Nord, également connues sous le nom d’épaulards, sont des prédateurs en haut de la chaîne alimentaire. Cependant, il est difficile de savoir ce qu’elles mangent, comme la plupart des populations de l’Atlantique Nord sont isolées des autres populations. Nous, chercheurs en éco-toxicologie étudions l’impact des polluants tels que les biphényles polychlorés, les pesticides et les retardateurs de flamme sur ces orques. Mais les polluants sont impactés par le régime alimentaire. Pour comprendre ce régime alimentaire, nous avons développé une méthode qui utilise les lipides dans la graisse des orques et leurs potentielles proies. On a ainsi prélevé des échantillons d’environ 200 orques et plus de 900 proies. Les résultats ont montré que les orques ont des régimes alimentaires différents selon les populations. Nous avons également découvert que les orques Islandaises, qui consomment des phoques et des marsouins en plus du hareng, ont des niveaux élevés de polluants, ce qui peut affecter leur santé hormonale, immunitaire et reproductive. La suite du projet est d’évaluer l’impact du régime alimentaire sur toutes les populations d’orques dans l’Océan Atlantique Nord. Les résultats de l’étude aideront à comprendre les risques qui menacent la survie à long terme de ces orques.