Sophia Ferchiou est doctorante à l’Institut national de la recherche scientifique, centre Armand-Frappier Santé Biotechnologie sous la supervision de Yves St-Pierre et codirigée par Stéphane Betoulle (Université de Reims Champagne-Ardenne). Son projet de recherche est le suivant : « L’utilisation de la biopsie liquide chez la moule pour le monitoring de l’état de santé des écosystèmes marins côtiers ».
Résumé du projet de recherche
Les milieux marins subissent de façon marquée les pressions anthropiques liées au changement global. Plusieurs études utilisent les bivalves (e.g., la moule) comme indicateurs de l’état de santé des milieux marins côtiers. En effet, l’analyse de l’état de santé de la moule (Mytilus spp.) est un outil important pour surveiller l’impact des activités humaines sur les écosystèmes marins côtiers. Étant donné leur importante capacité à filtrer l’eau de leur milieu et à accumuler des xénobiotiques et des micro-organismes, les moules sont depuis longtemps reconnues comme de bons indicateurs biologiques pour surveiller les effets des activités humaines et du changement climatique dans les écosystèmes marins côtiers. Dans ce projet, nous proposons d’utiliser la moule comme filtre naturel pour évaluer l’état de santé des écosystèmes marins et côtiers en régions polaires. Le matériel génétique contenu dans l’hémolymphe a été prélevé à l’aide d’une biopsie liquide, c’est-à-dire une «prise de sang» dans le muscle adducteur. Nos résultats montrent que la moule peut servir de filtre naturel pour analyser la biodiversité et la présence d’agents pathogènes dans leur milieu. Les données collectées peuvent également être utilisées pour surveiller l’efficacité de la restauration des côtes ou la mise en place de programmes de surveillance.