Publié le 3 octobre 2023
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La première édition du concours photos « La science sous tous ses angles », proposé par le comité étudiant, vient de toucher à sa fin ! Encore une fois, la communauté étudiante d’EcotoQ a été au rendez-vous, nous sommes heureux de vous partager les œuvres des participants,
Ce concours avait pour but de mettre de l’avant les projets des étudiant.e.s de la communauté d’EcotoQ, non pas sous forme de mots, mais par une image ! La consigne était simple : envoyer un cliché en lien avec son projet de recherche qui illustre de manière originale et créative le quotidien des participant.e.s… sur le terrain ou en laboratoire.
Deux prix par catégorie sont à gagner : 250$ (1er prix) et 150$ (2e prix)
Merci à tous les participants ! Vous pouvez découvrir les gagnant.e.s ICI
Les votes sont maintenant terminés, merci à tous ceux qui ont encouragé nos participant.e.s ! Pour rappel, tout le monde pouvait voter, dans la limite d’un vote par personne et par catégorie.
** English **
The first edition of the « Science from all angles » photo contest, proposed by the student committee, has just come to its end! Once again, the EcotoQ student community has responded in large numbers, and we’re delighted to share with you the works of the participants.
The aim of the competition was to showcase the projects of students in the EcotoQ community, not in words, but in pictures! The instructions were simple: send in a photograph related to your research project, illustrating in an original and creative way the daily life of the participants… in the field or in the laboratory.
Two prizes per category were to be won: $250 (1st prize) and $150 (2nd prize).
Thanks to all participants ! You can discover the winners HERE
Voting is now closed, thank you to everyone who supported our participants! As a reminder, everyone could vote, with a limit of one vote per person and per category.
Catégorie Terrain
Les troupeaux feront leur gîte au milieu d’elle
Jonathan Sangiovanni
McGill University
Illuminating Jellyfish: Nature’s Bioluminescent Marvels
Ambarish Ganesan
Institut national de la recherche scientifique (INRS)
Chaque pas en avant chasse les nuées de goélands argentés qui nichent au début du printemps sur l’île aride de Bergin à South Stormont, en Ontario. Perchés dans les arbres devant l’essaim de goélands se trouvent des cormorans, des compagnons de lit compétitifs sur cette île à la recherche d’un espace pour pondre leurs œufs. Nous sommes venus ici pour tremper dans leurs griffes. Les oiseaux sont des sentinelles importantes pour la santé environnementale. Leurs interactions avec les environnements aquatiques et terrestres peuvent nous aider à glaner des informations sur un habitat et le statut des membres de la communauté. Nous collectons les œufs non incubés de ces espèces d’oiseaux sauvages pour surveiller la charge chimique présente dans ces microcosmes naturels. Nous effectuons également d’autres analyses pour explorer les réponses dans leur paysage génétique suite à l’introduction de contaminants pertinents pour l’environnement. Ces informations nous aident à prévoir les effets des polluants sur la faune.
Jellyfish, often perceived as mysterious and mesmerizing creatures of the deep, are known for their unique ability to produce light, a phenomenon called bioluminescence. This natural wonder has captivated scientists and enthusiasts alike, offering insights into both the beauty and the science of the underwater world.
Bioluminescence in jellyfish serves various purposes. It aids in attracting prey or deterring predators, creating a mesmerizing display of glowing tentacles and bell margins. This captivating light show is a result of a chemical reaction involving luciferase, luciferin, oxygen, and other cofactors. The exact mechanisms vary among different jellyfish species.
The complexity of bioluminescence in jellyfish extends beyond mere aesthetics. Researchers study these creatures to gain a deeper understanding of their ecological roles and potential applications in biotechnology. For instance, the green fluorescent protein (GFP) derived from the crystal jellyfish has become a vital tool in genetic and cellular research, allowing scientists to track and visualize specific molecules within living organisms.
Understanding the intricate world of illuminating jellyfish not only enriches our knowledge of marine biology but also inspires innovation in fields like medicine and biotechnology. As we continue to explore the depths of the ocean and unlock the secrets of these bioluminescent marvels, we pave the way for a brighter future, both in terms of scientific discovery and our appreciation of the natural world.
Dans la tête d’un jeune chercheur
Vincent Blouin
Université du Québec à Montréal (UQAM)
Portage vers Handle lake
Gabrielle Boudreault
Université du Québec à Montréal (UQAM)
À première vue on remarque un ciel bleu, un lac tranquille sur lequel se trouvent deux chercheurs qui prépare tranquillement une manipulation. La réalité derrière cette photo est plutôt la suivante : il est 5h30 du soir, ça fait 9 heures qu’on travaille, on installe les stations de données pour la 4ème fois aujourd’hui. Les poissons ont été récoltés à 5h, ça veut dire qu’ils doivent être dans l’azote liquide au maximum à 7h, ça prend 30 minutes pour tuer, mesurer, disséquer, récolter, noter, entreposer et nettoyer. Il fait chaud, le soleil tape fort, il faut être rapide et manipuler sur glace pour mieux préserver l’équilibre métabolique dans les foies et les muscles des grands brochets. Le vent est un problème pour la balance, elle perd en stabilité, il faut penser la protéger. Le quai est mince, il faut limiter les déplacements autour de la table de dissection. Patience avec les mouches, il ne faut pas laisser les quelques 200 mouches à chevreuil perturber notre concentration ni notre rigueur scientifique. C’est le seul terrain de ma maîtrise, sans celui-ci je n’ai aucune donnée, je n’ai pas le droit à l’erreur. Il faut absolument que je réponde à mon objectif de recherche de mettre en relation le statut métabolique des grands brochets avec la concentration des différentes espèces d’arsenic et d’antimoine et avec le niveau de stress dans les organes de chaque individu récolté.
Ceci était mes pensées à chacune de mes 53 dissections lors de ma campagne de terrain à Yellowknife.
Il est fréquent de devoir échantillonner des lacs difficiles d’accès. C’était le cas pour Handle Lake, le lac le plus contaminé à l’Arsenic (As) à Yellowknife. Pour s’y rendre, nous avons dû transporter tout notre matériel sur notre dos, y compris notre canot. Aucun chemin aménagé, nous avions seulement les coordonnées GPS pour se rendre à bon port. Nous avons donc dû marché environ 1 km avec notre lourde charge avant de trouver Handle lake. On peut voir sur cette photo, le paysage de la Taïga des Territoires du Nord Ouest composé de petits arbres rachitiques qui donnent leurs possibles pour réussir à pousser dans ce milieu hautement contaminé. Handle lake a longtemps été considéré dans les lacs les plus contaminé en Arsenic au monde! Une contamination qui a malheureusement été causé par l’activité minière de la région.
J’ai eu la chance d’aller dans les Territoires de Nord Ouest afin d’étudier les réponses toxico-évolutive d’amphipodes (H. azteca) face à une contamination au éléments traces. L’objectif de cette étude est de générer des connaissances sur les réponses utilisées par H. azteca habitant ces zones pour tolérer ces contaminants. Spécifiquement, nous prévoyons comparer les réponses toxico-évolutive d’amphipodes provenant de lac hautement (Handle lake), moyennement et de « référence » selon un modèle de jardin commun. Les résultats nous permettront de comprendre pourquoi ces organismes ont le potentiel de montrer une réponse toxicologique plus efficace favorisant leur adaptation aux changements environnementaux.
Fenêtre sur le rivage
Isabelle Tessier
Université de Montréal
Étude qui porte sur les interactions entre les perturbations du bassin versant et les centrales hydroélectriques au fil de l’eau sur la dynamique du mercure (Hg) dans les écosystèmes aquatiques de la rivière Saint-Maurice. La photo met en scène une biologiste (Sofia Paciello) en pleine séance de collecte de macroinvertébrés sur le rivage de la rivière lors de la campagne d’échantillonnage effectuée en août 2023 en Haute-Mauricie. Des études antérieures ont révélé que les perturbations du paysage, telles que des larges feux de forêt ou des coupes forestières, pourraient avoir un impact sur la dynamique du mercure en modifiant son flux en provenance du bassin versant, et ce particulièrement dans les surfaces ennoyées en amont des centrales. De ce fait, six zones distinctes ayant subi différentes combinaisons de perturbations ont été échantillonnées sur un long tronçon de la Saint-Maurice. En plus de l’eau, diverses sources de production primaire, d’espèces sentinelles de macroinvertébrés aquatiques ainsi que des poissons de différents niveaux trophiques ont été collectés dans trois sites distincts dans chacune des zones. La concentration de mercure ainsi que les traceurs isotopiques de carbone (C), azote (N) et hydrogène (H) y seront mesurés. Ces derniers serviront, entre autres, à déterminer si les sources d’énergie proviennent davantage du carbone organique autochtone ou allochtone, et si elles sont reliées ou non à bioaccumulation de MeHg. Ces informations aideront à déterminer les facteurs qui favorisent la production de la neurotoxine bioamplifiable méthylmercure ainsi que sa dynamique trophique en fonction des combinaisons de perturbations.
Récit du Saint-Laurent : Portrait du brochet évadé
Mélanie Meunier
Université du Québec à Montréal (UQAM)
Ce projet de recherche a pour but de mieux comprendre les effets du mélange de contaminants rejetés dans le Saint-Laurent par l’effluent des eaux usées de la ville de Montréal sur la santé du grand brochet, un poisson prédateur au sommet de la chaîne alimentaire du fleuve. Pour ce faire, des brochets ont été pêchés en amont et en aval du point de rejet de ces eaux usées. Des comparaisons entre ces deux sites ont ensuite été effectuées avec différents aspects évalués dans le foie de ces poissons : quantifications de contaminants servant de marqueurs à l’exposition de l’effluent (retardateurs de flamme halogénés et substances per-/polyfluoroalkyliques), du métabolisme énergétique (lipides), du stress oxydatif et de l’expression de certains gènes d’intérêt impliqués dans le métabolisme lipidique. La pêche à la seine permet un contact direct avec les espèces présentes dans l’écosystème, autant animales que végétales. C’est donc à moitié immergé dans l’eau que j’ai pu prendre cette photo, avant de donner un coup de filet, qui s’est malheureusement révélé infructueux.
Le destin des orques d’Atlantique du Nord
Anaïs Remili
McGill University
Pagaie sur la dernière glace
Karel Cadoret
Université Laval
Ce jeune individu, photographié en train de jouer avec sa famille en Islande, illustre la complexité des liens sociaux qui se tissent au sein des groupes d’orques, également appelés épaulards. Mon projet de thèse se concentre sur l’étude de la pollution chimique affectant les orques dans la région de l’Atlantique du Nord. Mon objectif est de comprendre comment le régime alimentaire de ces prédateurs influe sur leur taux de pollution et, par conséquent, sur leur santé globale.
Pour évaluer ces niveaux de pollution, je dois effectuer des prélèvements de peau et de graisse sur des orques sauvages en Islande. Ces prélèvements sont réalisés à l’aide de petites fléchettes. Mes recherches ont révélé que les orques qui se nourrissent de mammifères marins en Islande présentent une forte contamination chimique, ce qui engendre des risques significatifs pour leur santé.
Cependant, mon espoir est de sensibiliser la société à l’importance de l’élimination de ces polluants, afin d’assurer un avenir sûr pour les jeunes orques, qui continuent de s’amuser en famille, que ce soit en Islande, en Norvège ou au Canada
Après plusieurs jours de tentative , nous avons enfin atterri sur l’île de Ward hunt (la dernière terre canadienne avant le pôle Nord) et j’ai pu échantillonner mes fameux cryoconites. Tous les matins, la brume si dense nous envahissait et rien n’était visible à plus de 50m. La vieille radio de la cuisine crachait alors « FOGGED IN, no traffic» . On se préparait donc à une autre journée d’échantillonnage au froid avec Alex et son gun en mode Bear watch.
Au total : 15 scientifiques diviser en trois équipes à chaque bout de l’île.
Le soir : Retour dans la tente glacée après s’avoir enfilé les rares carottes fraîches restantes.
On a eu 3 jours de soleil…mais quand il apparaissait, la brume se dissipait, des immenses montagnes se dessinait au loin, les lièvres étaient partout et l’océan passait d’un gris menaçant à un riche bleu. Wow. Échantillonnage de la glace, Hiking au soleil de minuit, canoë dans l’océan, course autour du camps. On profitait du soleil toute la journée et toute la nuit.
Day in the Mesocosm
Jared Sparr
Bishop’s University
To assess chronic (28 day) toxicity of a pesticide mix commonly observed in water surrounding corn/soybean farming of Quebec, we propose focusing on simple trophic interactions utilizing well-studied model organisms, the Great Pond Snail (Lymnaea stagnalis). The experimental design involves outdoor mesocosms containing pond snails and their food source (microbial/algal pond biofilm). These outdoor mesocosm bins provide a semi-natural habitat exposed to environmental fluctuations. This proved important in the great weather variations that eastern Quebec received this summer, adding temperature fluctuations in conjunction with contaminant exposure. The snails were exposed to a mixture of seven pesticides (Atrazine, Glyphosate, S-Metolachlor, Chlorantraniliprole, Thiamethoxam, Clothianidin, and Imidacloprid) at environmentally relevant concentrations. During the summer 2023, bioaccumulation, snail physiology and behavior were evaluated. Additionally, effects of the pesticides on the biofilm and Lemna sp. duckweed were assessed. Combining mesocosm tests with laboratory tests on L. stagnalis provides a comprehensive understanding of the range of mixture effects. The results of this study will contribute valuable data on the health of freshwater ecosystems in the context of evolving agricultural practices.
Golden hour
Fanny Fronton
Institut national de la recherche scientifique (INRS)
La photo a été prise lors de l’échantillonnage des morues franches, de flétans du Groenland et des flétans de l’Atlantique en 2022. Tout le sud du golfe du St-Laurent a été échantillonné, de la Baie des Chaleurs jusqu’à l’Ouest de Cape Breton en passant par le Sud de l’île du Prince Édouard. Un filet était mis au fond de l’eau et ramassait toutes les espèces benthiques et démersales qui s’y trouvait. Nous travaillons de nuit pour tout trier, mesurer, peser et échantillonner, de minuit à midi, mais malgré la densité de travail considérable, nous étions récompensés par de magnifiques levés de soleil sur la mer calme du matin. Nous terminions ensuite le travail avant d’aller se coucher vers 15h, bercés par les vagues.
La prochaine génération
Coralie Turquois
Université du Québec à Montréal (UQAM)
Mon sujet de recherche porte sur le métabolisme énergétique des goélands à bec cerclé et l’impacts de différents types de contaminants sur ce métabolisme. Dans le cadre de ce projet, je dois me rendre une fois par an sur une ile à quelques kilomètres de Montréal pour une période d’un mois et demi afin de récolter les échantillons nécessaires à mes différentes analyses. Cependant, un goéland n’est pas si facile à capturer et on doit utiliser des pièges à pattes pour cela. Quand la période de terrain est bien avancée, il arrive qu’on ait besoin de sortir du nid les jeunes poussins récemment éclos pour les protéger du piège qui pourrait les attraper accidentellement en capturant l’adulte. Il arrive donc que j’ai à garder dans mes mains ces petits poussins, pour les protéger et les garder au chaud. Ils sont la prochaine génération de la colonie. De plus, mon projet ne se concentre pas que sur les adultes puisque j’étudie également comment les contaminants pourraient affecter les goélands dès leur plus jeune âge. Je prélève donc des œufs que je termine d’incuber en laboratoire avant d’effectuer les analyses nécessaires.
Catégorie Laboratoire
Beauty is invisible to the eyes
Marta Gabriele
Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT)
This tiny organism (Chironomus) is being studied as part of my research project: past, present and future contamination of trace elements in Osisko Lake (Rouyn-Noranda). The project in fact consists of three parts:
a. Reconstruction of contamination and aquatic communities (phytoplankton, zooplankton and fish) over the last 150 years in Osisko Lake.
b. Current status of trace element contamination in degraded lakes in the Rouyn-Noranda region, including Osisko Lake.
c. Evaluation of methods of remediation and extraction of contamination from Osisko Lake.
Curse of Metals: Photosynthesis
Guiqi Zhao
Université du Québec à Montréal (UQAM)
Hello, my project is to study the effect of microplastics on the toxicity of metals to macrophyte. Two macrophytes were chosen, Lemna minor and Spirodela polyrhiza. The first step of this project was studied the toxicity of metals to macrophyte. I used cadmium to test response of the growth (frond number, fresh weight) and photosynthetic activity of these two aquatic plants to metals. Here, the photo exhibited is the chlorophyll fluorescence analysis imaging capture of treated macrophyte using Imaging PAM. From the photo, we can observe the different responses of the actual PSII quantum yield (YII) for different cadmium treatments (0, 50, 500, 1000 μg/L). The color change from green to red showed the value of YII decrease. With the increase of concentration of cadmium, YII of L. minor and S. polyrhiza was decreased, which means the photosynthetic activity was affected. In the meantime, the growth of two macrophytes were inhibited under the treatment of cadmium.
Balade nocturne d’un rotifère
Eugénie Gardebled
Institut national de la recherche scientifique (INRS)
Allo, moi c’est Lepadella acuminata et mes parents disent que je suis une créature aquatique microscopique dans un univers minuscule à l’œil nu. Pour être honnête, je n’ai pas tout à fait compris ce que cela voulait dire, alors un jour, j’ai décidé de partir, seul et à l’aventure. Je me suis frayé un chemin à travers le biofilm et je me suis très vite entouré d’une communauté complexe d’organismes. Lors de cette balade, j’ai vu des bactéries, des algues vertes, des diatomées ou encore des individus que je ne connaissais même pas. J’ai même vu des amibes, c’est ce que me montrait papa dans les livres. J’ai eu l’impression d’être dans un labyrinthe secret et mystérieux avec plein de recoins sombres et passages sinueux.
Ce fut ma plus belle aventure.
La fluorescence flottante
Fernanda Vieira da Silva Cruz
Université du Québec à Montréal (UQAM)
Les mesures de fluorescence de la chlorophylle sont couramment utilisées dans les études en écotoxicologie pour évaluer l’impact des contaminants sur la photosynthèse des plantes. Lorsque les plantes absorbent la lumière, une partie de cette énergie est utilisée pour la photosynthèse, tandis qu’une autre est perdue sous forme de chaleur ou de fluorescence. Pour mesurer cette fluorescence, j’ai utilisé un fluoromètre de type Imaging-PAM (modulation d’amplitude d’impulsion). Cet appareil émet une lumière de mesure modulée à haute fréquence pour stimuler la fluorescence de la chlorophylle dans les cellules de la plante. La fluorescence est ensuite détectée à l’aide d’un photodétecteur, puis le signal est amplifié électroniquement et traité pour calculer divers paramètres liés à la santé de la plante.
Dans cette expérience, j’étudie l’impact de l’atrazine, un herbicide couramment utilisé dans les cultures de maïs, soja, blé, légumes et fruits, sur la photosynthèse de la lentille d’eau Spirodela polyrhiza. L’atrazine a provoqué une réduction du transport d’électrons entre les photosystèmes, ainsi que des perturbations dans les voies de distribution d’énergie, entraînant une diminution de l’énergie utilisée par la photosynthèse.
De plus, je m’intéresse à d’autres questions : Cette plante peut-elle éliminer l’atrazine présente dans l’eau? Comment l’intensité lumineuse, la densité de population et la concentration initiale de l’herbicide influencent-elles cette capacité phytoremédiatrice? Quel rôle joue la température dans les performances de phytoremédiation des contaminants aquatiques?
Comprendre comment ces facteurs environnementaux affectent la phytoremédiation peut contribuer à mieux comprendre les paramètres de fonctionnement des systèmes avec lentilles d’eau.
Metal mapping in fish liver: optimizing subcellular partitioning protocols
Luana Hainzenreder Bauer
Université du Québec à Montréal (UQAM)
Exploring the subcellular distribution of trace metals is crucial in unraveling how these elements are handled and their likelihood of being toxic as bioaccumulation increases. But before delving into the complex analysis of fish liver cells’ contamination and quantifying a diverse set of metals within specific fractions, we must establish a robust foundation to ensure the quality and reliability of the data. Thus, before applying the methods that will yield answers to our research questions, much hard work goes into assuring that the protocol chosen is the best possible one. In Metallomics, as for ecotoxicology in general, protocols are the bedrock of reliable outcomes. This optimization phase is the first approach to secure fish liver cells will be fairly homogenized and separated in the correct fractions, considering the enzymatic activity observed. One of the enzymes used for that is called Cytochrome C oxidase, located inside the mitochondria’s membrane. Thus, our protocol aims to find this enzyme within its designated fraction. The trick is to seek a balance — avoiding overly aggressive cell disruption that could dissipate the enzyme into unintended fractions, yet breaking the cells well enough so we identify the enzyme within the mitochondria. As the second chapter of my Ph.D. entails subcellular partitioning in at least three fish species, optimizing this protocol for each species is imperative, ensuring credible data generation for my research and contributing knowledge that will serve future projects exploring metal handling strategies in marine fishes.
Fifty shades of clay
Alexandre Coulombe
Université du Québec à Rimouski (UQAR)
Avec l’industrialisation croissante, de nombreux composés chimiques se retrouvent dans les effluents industriels et municipaux, défiant les méthodes actuelles de traitement des eaux usées. Pour remédier à cette problématique, l’utilisation de matériaux naturels tels que les argiles sensibles, principalement présentes au Québec et en Norvège, ainsi que les algues des climats froids. L’objectif est de créer des composites en associant ces argiles sensibles à des alginates extraits d’algues du Saint-Laurent pour éliminer simultanément divers polluants.
Pour évaluer le potentiel de ces matériaux dans l’élimination des contaminants, je conduis des expériences en laboratoire au cours desquelles j’agite les argiles en présence de divers polluants. Selon les traitements appliqués et les contaminants en contact, les argiles prennent des teintes surprenantes et fascinantes. Les argiles naturelles sont généralement grises et vertes, mais lorsqu’elles sont activées thermiquement et traitées à l’acide, elles arborent des nuances de rouge, d’orange et de brun. Les contaminants utilisés contribuent également à cette palette de couleurs : le cuivre brille d’un bleu éclatant, le néodyme se pare d’un mauve délicat qui vire au rose au contact des argiles, tandis que le fer prend des teintes rougeoyantes à jaunâtres. Le mélange de ces trois contaminants crée une impression de vert presque radioactif. Dans la photo que vous pouvez observer, les résultats de 50 expériences différentes ont donné naissance à ces étonnantes nuances d’argiles colorées. Et, je l’avoue, j’ai sciemment ajouté un excès de contaminants dans certaines fioles après l’expérimentation afin d’accentuer les couleurs pour la photographie!